Vraie Charité, fausse charité
La charité conciliaire est en général une fausse charité, purement humaine... qui adapte son discours au prochain pour lui faire plaisir, annonçant une miséricorde pour tous, même pour ceux qui n'ont pas du tout la Foi, tant qu'ils pensent faire le bien... Ce n'est pas du tout la vertu de Charité. Après certains traditionalistes peuvent mal s'y prendre dans leur apostolat et être plus dans une démarche d'attaque et de critique amère, mais il ne faut pas mettre tout le monde dans le même panier... La vraie Charité constructive peut très bien amener à dire des choses fermement ne pouvant pas faire plaisir aux autres, tout en respectant la personne, dans le but de la mener vers Dieu et le Salut. Quitte à se faire cracher dessus...
La fausse charité consiste à faire les yeux doux à tous ceux qui sont dans l'erreur. On les caresse dans le sens du poil, avec de grands sourires. "C'est bien, c'est votre voie, si vous êtes bien là continuez, Dieu voit votre bonne foi... Mais si vous voulez nous on croit à ceci cela, c'est bien aussi... Dieu est miséricorde, Il pardonne tous les pécheurs." A quoi mènent ces discours ? On conforte plus les hommes à rester dans l'erreur et à se damner.
La vraie Charité, c'est dire à quelqu'un qui mange une soupe empoisonnée : "Oh là l'ami ! Ne prenez pas de ce breuvage, ou vous allez mourir !" Même si cette personne vous insulte, ne voulant pas la lâcher, cette soupe. Et si celui qui la mange pense que la personne qui la prévient du danger est orgueilleuse, c'est son problème. Les Juifs pensaient aussi que le Christ était un orgueilleux, car Il affirmait la Vérité immuable ne pouvant tolérer l'erreur. Les premiers chrétiens ont refusé que le Christ soit mis au Panthéon au même niveau que les autres dieux. Ils ont été perçus comme orgueilleux et pouvant troubler l'ordre public, et ont donc été persécutés... La charité humaine aurait dit : "vivons en paix avec nos semblables, acceptons ce compromis !" Elle mène à l'apostasie...
Après avoir dit cela, chacun est libre. Chaque homme a le libre-arbitre, il a le pouvoir de prendre soit la voie large, soit la voie étroite. Ne pouvant sonder les coeurs, nous ne devons pas tomber dans le mépris du prochain et espérer sa conversion. Que Dieu ait pitié des âmes. Mais en usant de vraie Charité, nous aurons fait notre devoir.