Le jaune, la couleur des cocus...
La révolution a commencé par la déclaration des droits de l’homme :
elle ne finira que par la déclaration des droits de Dieu
Et dans trois mois, le "bon peuple" rentrera sagement à la niche, comme à chaque fois.
Quand on ne comprend pas la cause du problème et qu'on se trompe de solution, ça donne des révolutions colorées, ourdies par l'oligarchie. Rien de spontané. Le peuple n'a jamais, ABSOLUMENT JAMAIS, fait aucune révolution.
Le passé ne sert malheureusement pas de leçon à une civilisation devenue inculte et orgueilleuse.
Vous périrez par votre orgueil.
Les "bleus" sont là, les révolutions oranges, les gilets jaunes (braillant la marseillaise)... ou comment endormir les petits enfants...
Pardonnez-leur Seigneur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.
Dans la théorie des humeurs galénique, la bile jaune est celle de la colère. Elle a son origine dans le foie, dont les maladies donnent un teint jaunâtre.
Quand le jaune est mat, terne, verdâtre, il s'associe à l'infâmie.
Ainsi dit-on que le jaune est « la couleur des cocus » et « la livrée des jaloux (...) et la couleur des traîtres en France, où l'on barbouille de jaune le portail de leurs maisons, selon que celle de Charles de Bourbon le fut, pour marquer sa félonie sous François premier ».
Dans les romans médiévaux, un chevalier félon comme Ganelon s'habille de jaune.
Le quatrième concile du Latran imposa aux Juifs en territoire catholique le port d'un signe distinctif ; en France ce fut la rouelle jaune. Mais la correspondance entre Juif et jaune est loin d'être parfaite, puisque la couleur du signe distinctif des Juifs varia, et que le Pape porte les couleurs blanc et jaune.
Exemples d'usage infamant du jaune :
En France on remettait aux bagnards libérés un passeport jaune qui les condamnait à l’opprobre pour la vie.
Dans l'Empire russe, les prostituées devaient porter un document appelé passeport jaune ou billet jaune.
On désigne jusqu'à nos jours comme jaune un ouvrier non-gréviste, un briseur de grève, qui est, du point de vue gréviste, un « traître ». Après la création des premiers syndicats jaunes en 1899, une Fédération nationale des Jaunes de France revendique le terme de 1902 à 1912, pour montrer son opposition au rouge arboré par les syndicats socialistes. Par la suite syndicalisme de collaboration a évité l'association à la couleur jaune, que lui assignent ses adversaires.
En obligeant les Juifs à porter une étoile de David jaune, les nazis activaient un code de couleur séculaire, relié aussi bien à l'or qu'à l’infamie.
Le langage entretient les associations négatives : le rire jaune s'oppose au rire franc et sincère, il est contraint, c'est un rire nerveux déclenché par la peur, la honte ou la gêne.
Le jaune reste la couleur la moins appréciée en France.
En héraldique on échappe à l'association négative en disant or (voir or) pour jaune ; la différence entre le vrai or et un vil métal de couleur jaune est peut-être l'origine de la dévalorisation du jaune dans la société européenne du Moyen Âge, et l'association entre la couleur jaune et la trahison peut trouver son origine dans la dénonciation des faux-monnayeurs, conduits au bûcher couverts d'une robe jaune. La couleur or se trouve investie des aspects positifs liés à la richesse, tandis que le jaune ne conserve que les aspects négatifs.
Vraiment, non, nous ne sommes pas jaunes.
B.B.