Des réactions contre-productives aux lois mémorielles
Alain Raison, dans sa présentation de l’Action Française en 1906 écrivait : « L'Etat populaire devient seul maître, il intervient légitimement pour tout réglementer, il empêche toute organisation spontanée, tout doit s'incliner devant la loi de la majorité. L'Etat absorbe tout, mais sa nature est essentiellement anarchique, car il manque de permanence, de fixité, de responsabilité, il est mobile comme l'opinion, il est à la merci des partis organisés qui forment l’opinion, il est instable, et par conséquent manque d'esprit de suite. ».
Evidence pour l’époque, cet intrinsèque besoin de la république de contrôle et de réglementation des esprits nous a été cruellement rappelé par la récente loi interdisant la négation du Génocide Arménien, celle-ci n’ayant de cesse de légitimement soulever la colère des honnêtes gens. Quitte à provoquer de temps en temps, il faut le reconnaître, des réactions contre-productives comme celle du Docteur Malennec. Ce breton, fort sympathique au demeurant, a décidé d'envoyer une lettre (lisible ici) au parlement turc pour lui demander de punir pénalement la négation du génocide brito-vendéen, rappelant au passage les exactions républicaines commises en Bretagne, notamment au pays de Retz.
S'il faut s'offusquer et réagir face à l'hypocrisie républicaine, face à la dictature de la pensée unique historique et aux ineptiques lois mémorielles, on ne peut cautionner cette demande : il n'appartient pas à un Etat, quel qu'il soit, de juger de l'Histoire et surtout, de dogmatiser une version de l'Histoire en punissant lourdement tous les contrevenants à cette aberration législative.
La démarche de Dominique Souchet, député MPF, est tout autre et largement plus honorable, bien qu’évidemment vouée à l’échec : il s'agit de demander à la république de reconnaître officiellement les exactions commises par les révolutionnaires, sur l'ordre des dirigeants de l'époque (comme l'a très bien montré Reynald Secher, notamment dans ses nombreux livres). Point de loi "mémorielle", point "d'interdiction de négation" ou autre ineptie politique : Simplement reconnaitre officiellement le caractère génocidaire des massacres révolutionnaires commis en Vendée, selon l'article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide du 9 décembre 1948, repris ensuite dans l'article 6 du Statut de Rome du 17 Juillet 1998.
Lire la suite : http://franceroyale.e-monsite.com/blog/politique-francaise/des-reactions-contre-producives-aux-lois-memorielles.html