Franc-maçonnerie anglo-protestante et satanique - Abbé Georges de Nantes
La Grande Loge unie d’Angleterre en 1813, mère de toutes les loges du monde, a reçu du roi anglais protestant pour mission première et illimitée de servir la cause anglo-protestante incarnée par la dynastie d’Orange et Hanovre, et d’abaisser jusqu’à les détruire les puissances exécrées des Papes de Rome, des Bourbons de France et de toutes les dynasties européennes catholiques. Telle fut, telle demeurera, telle est encore aujourd’hui la Franc-maçonnerie anglaise et universelle.
(…) Le premier et faux secret, consciencieusement révélé, est, sous une apparence d’humanisme et de philanthropie, le projet d’émanciper les peuples de toute religion et de tout pouvoir oppresseur. Projet que nous avons dit insoutenable dans sa rigueur et son universalité. Mais programme destiné à couvrir le vrai secret au point de duper ses adversaires et jusqu’à ses propres exécutants : sous le masque d’une révolution politique et religieuse universelle, la Franc-maçonnerie de Désaguliers et Anderson a été, est et reste partout l’instrument du protestantisme contre le catholicisme abhorré, et de l’Angleterre contre la France !
Ce secret apparaît forcément dans ses effets. (…) Cette lutte de la Franc-maçonnerie pour les monarchies protestantes, anglaise, prussienne, contre les monarchies catholiques, pour les puissances et forces anti romaines contre l’Église, est évidente et elle explique seule pourquoi il y a deux sortes contrastées de Loges concourant au même but !
(...) On s’amuse dans les loges, on philosophe, on fronde l’Église et le Trône. C’est la face remarquée de la filiale française de la Grande Loge. On admire en tout l’Angleterre, on y va recevoir l’initiation maçonnique, on en reçoit des directives, bref - mais c’est la face cachée - on y trahit en pleine guerre son Roi, son pays, au service de l’ennemi anglais. On perd les arpents de neige du Canada, les immensités luxuriantes des Indes, dans un éclat de rire... maçonnique. C’est ce que j’appelle le secret crasseux.
En 1771, la Franc-maçonnerie se donne pour grand maître le duc de Chartres, le futur Philippe-Égalité, le régicide. Face au Roi, il sera le paratonnerre de la Franc-maçonnerie qu’il réorganise sous le nom de Grand-Orient, il lui donne ses statuts en 1773 et sa devise en 1777 : Liberté, Égalité, Fraternité. Ici, à l’inverse de la Grande Loge anglaise, point de « bigoterie », point de loyalisme ; on conspire. On rêve d’un renouvellement sanglant de la terre, à la suite des Illuminés de Bavière. (…)
En 1785, la Franc-maçonnerie tient son Congrès à Paris ; elle ose ! C’est l’heure de l’épuration des naïfs, de l’élimination de ceux qui, de la noblesse et de la famille royale même, du haut clergé, n’y étaient instruits que des apparences humanistes et philanthropiques... et qui paieront leur naïveté de la guillotine. Restent les vrais initiés, animateurs des sociétés de pensée si bien ramenées à la lumière de l’histoire par Augustin Cochin, les théoriciens des Droits de l’homme en quoi se résume toute la philosophie de la Franc-maçonnerie et de la Révolution de 1789, ces deux réalités n’en faisant substantiellement qu’une, comme l’ont démontré irréfutablement Saintoyant et tant d’autres !
La Franc-maçonnerie, durant les années terribles (…), agit en maîtresse dans les sociétés populaires, les clubs, les comités ; c’est elle qui fait les journées révolutionnaires. C’est elle, et voilà le crasseux de son secret, qui touche l’argent anglais. C’est elle qui atteint son premier but avec la Constitution civile du clergé, et son second quand la tête du Roi, fils de saint Louis, condamné pour l’avoir héroïquement refusée, tombe dans le panier de son le 21 janvier 1793. (…) La Franc-maçonnerie anglo-protestante triomphe sur les ruines de la religion catholique et de la monarchie des Bourbons. Les fondateurs de la Grande Loge de Londres ont bien travaillé !
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