La Baudière au temps des Guerres de Vendée
Le temps ne semble pas avoir de prise sur ce coin isolé de bocage perdu au confluent des deux Lays. Le logis n’a guère changé depuis deux siècles, jusqu’à son propriétaire, M. Henry de Villedieu, qui incarne la continuité d’un long héritage familial. A croire qu’il était déjà là au temps des Guerres de Vendée…
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M. Henry de Villedieu, aux Journées de la Baudière (mai 2011*) |
Car c’est bien un Henry de Villedieu – Maximilien Hilaire Henry – qui vivait à la Baudière il y a plus de 220 ans. Un lointain ancêtre dont la vie, comme celle de sa famille, fut profondément bouleversée par la Révolution. C’est par ailleurs lui qui fit construire l’actuel logis en 1781, comme résidence d’été.
Il y recevait les visites des abbés Brumauld de Beauregard, deux figures de l’église vendéenne d’alors. Le premier sera condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et guillotiné le 27 juillet 1794, le jour de la chute de Robespierre. Le second, vicaire général des évêques de Luçon et de La Rochelle sous la Révolution, déporté en Guyane en 1798, finira ses jours à la tête du diocèse d’Orléans. On raconte que ce dernier, au cours d’une de ses visites, aperçut un bonnet d’enfant flottant dans un bassin situé sous un hangar près de l’entrée. Il s’y précipita, à temps pour repêcher Adèle, la cadette des enfants de Villedieu. La fillette échappera encore plus d’une fois à la mort dans les années qui suivront. Elle sera entraînée dans la Virée de Galerne, survivra aux prisons du Mans, et finira ses jours à Poitiers, 80 ans après avoir été sauvée des eaux par l’abbé Brumauld de Beauregard.
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