La Marianne une société secrète contre l'Empereur
La République française a un surnom : Marianne. Coiffée de son bonnet phrygien, elle trône dans toutes les mairies, orne les timbres-poste et sème à tous vents sur les pièces de monnaie.
La Marianne fut aussi le nom d'une société secrète qui fit beaucoup parler d'elle en Anjou dans les années 1850, au moment où l'Empereur Napoléon III exerçait en France un pouvoir absolu et autoritaire. Fervents défenseurs de la République, de la démocratie et des idées politiques de gauche, les Mariannistes étaient les ennemis jurés de Louis Napoléon Bonaparte dans lequel ils ne voyaient qu'un odieux tyran, ainsi que de son Empire qualifié de régime dictatorial.
La Marianne recruta l'essentiel de ses troupes dans la région de Baugé, ainsi qu'à Angers, aux Ponts-de-Cé et à Trélazé où de nombreux ouvriers des carrières d'ardoise furent sensibles à ses idées et à ses idéaux. En intégrant la société secrète, ses membres prêtaient le serment des Mariannistes lors d'une cérémonie initiatique. Une main appuyée sur un poignard, ils juraient "fidélité" à la République démocratique et sociale" avant d'ajouter : "Je jure de me sacrifier et d'abandonner ma famille pour exécuter l'ordre qui me sera donné et de poignarder ceux qu'on m'indiquera si le sort me désigne" (rapport du commissaire de police d'Angers au Préfet de Maine-et-Loire en date du 29 septembre 1853, cité par François Simon dans son ouvrage de référence : La Marianne, société secrète au pays d'Anjou).
Pour déjouer la surveillance politique de la police, les chefs communiquaient par écrit à l'aide d'un alphabet secret, et les membres de la Marianne utilisaient des signes de reconnaissance connus d'eux seuls :
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