La monarchie est un régime fondé sur l’arbitraire ?
Non. Pour (au moins) deux raisons.
- D’abord parce que la monarchie était statutaire selon la terminologie de l’époque, c’est à dire qu’elle était régie par des règles ― les Lois Fondamentales du Royaumes ― qui sont une sorte de constitution. La Couronne (on dirait de nos jours l’État) était au-dessus du Roi. Ce dernier occupait une fonction (celle de diriger ses sujets en bon père de famille), mais n’était pas propriétaire du pouvoir. C’est ce qui différenciait la monarchie capétienne de celle des Mérovingiens ; c’est ce qui différencie la monarchie française des dictatures.
- Ensuite, parce qu’entre l’État et le citoyen, les corps intermédiaires filtraient les lois dans leurs applications et participaient par délégation à l’autorité royale (principe de subsidiarité). Au sein des corps intermédiaires (métiers, paroisses, Parlements, assemblées diverses, cahiers de doléances etc.), on votait beaucoup mais sur des sujets concrets pour lesquels on avait une compétence.
Dans les républiques égalitaires et libertaires, il n’y a pas d’intermédiaire entre l’État et le citoyen : ce dernier est seul et démuni face aux décisions de l’État. De plus en en plus de lois (dont il ignore jusqu’à l’existence) l’étouffent dans sa vie quotidienne sans qu’il ne puisse dire son mot. Paradoxalement, on lui demande tous les cinq ans de voter pour un candidat et un programme économique au sujet duquel il n’a aucune compétence et qui demanderait à des experts des années d’étude ! ! !
Enfin, ces sociétés post-révolutionnaires ― d’où sont bannies pratiquement toute hiérarchie des valeurs, où toutes les croyances sont bonnes et où chacun fait ce qui lui plaît ― engendrent l’arbitraire des plus forts (ceux qui ont de l’argent) et la précarité pour les autres.
Oui. Ce sont justement sa capacité de durer, sa longévité démontrée par les siècles qui font l’intérêt du régime monarchique. La république en revanche n’a jamais pu vraiment trouver sa forme. On parle déjà de VIe République. L’instabilité marque la vie politique française depuis deux siècles. Le régime républicain, fondé sur les principes de la démocratie parlementaire et dont la dégradation est évidente, voire irréversible, perd l’estime et la confiance d’un nombre croissant de Français. Ce régime est structurellement incapable de se réformer. Fondé sur la loi du nombre, il entretient la division entre deux France (il y a un “peuple de gauche” et un “peuple de droite”).
Désormais la république brade la souveraineté de la France en faveur d’une entité européenne, fondée sur les seules valeurs marchandes. Beaucoup de Français se trouvent désemparés parce qu’ils ne savent pas comment remplacer ce régime peu soucieux du bien commun. Le salut du pays impose un revirement total par l’abandon des illusions démocratiques, et l’avènement du régime naturel qu’est la Monarchie, qui seule est fondée sur les valeurs morales traditionnelles auxquelles, croyants ou non, et plus qu’ils ne pensent eux mêmes, les Français restent attachés.
Source Vive le Roy : http://www.viveleroy.fr/Boite-a-outils-du-militant,15#outil_sommaire_1