Louis XVI attire toujours les fidèles
Aube - Anniversaire du 21 janvier 1793 - Une centaine de messes ont été célébrées cette semaine, réunissant des fidèles, convaincus que la monarchie peut sauver notre pays.
Plus aucune messe n’est célébrée dans notre département en mémoire du roi Louis XVI et de sa mort le 21 janvier 1793 sur la place de la Concorde à Paris. C’est donc à Vitry-le-François (51) que les Aubois désireux de marquer leur identité monarchiste, voire royaliste, ont dû se rendre.
Une messe a ainsi été célébrée vendredi à la collégiale Notre-Dame. Une gerbe de fleurs a été déposée en la chapelle Jeanne-d’Arc de cette collégiale.
Voilà quelques années, singulièrement dans les années 80, c’est à Macey qu’une messe était célébrée par le père Couche pour les monarchistes aubois.
Un homme fort de ses convictions, qui n’hésitait pas durant ses homélies à dénoncer la gueuse – comprenez la République. Une centaine d’Aubois assistaient alors à cette messe expiatoire.
Ce prêtre décédé, personne n’a repris le flambeau.
Un système plus stable
C’est désormais Pascal Metzger, un Marnais, ancien militaire, qui organise la messe la plus proche de notre département et à laquelle des Aubois vont assister. Mais que signifie être royaliste aujourd’hui ? « La monarchie est un système – l’histoire et l’actualité le montrent – qui est beaucoup plus stable que ce que l’on a aujourd’hui en France. Nous vivons dans un pays où, pour beaucoup, l’histoire commence en 1789. On ne peut pas leur en vouloir, c’est la culture qu’on leur donne. Mais est-ce la bonne culture ? », s’interroge-t-il.
Dans son entourage comme en France en général, ce royaliste constate un véritable engouement pour la monarchie. « Vous savez, désormais, les électeurs se déplacent surtout pour l’élection présidentielle car ils ont besoin d’une forme de monarque. Mais ils votent plus pour chasser celui qui est en place que par adhésion. En 2017, on risque bien d’avoir face à face Hollande, dont on ne voudra plus, et Sarkozy qui a été chassé par le peuple la dernière fois. De toute façon, si l’on n’est pas PS ou UMP, pas moyen de devenir président », analyse Pascal Metzger.
L’exemple des pays d’Europe du Nord
Il ajoute que le premier parti en France est celui « des votes blancs et des abstentionnistes » et se demande « où est la démocratie dans un tel contexte ».
À la messe anniversaire, viennent des personnes aux profils différents : des adultes, des jeunes, hommes et femmes. « Aujourd’hui, lorsqu’on dit qu’on est royaliste, certains trouvent cela farfelu. Beaucoup ont encore une image archaïque de la monarchie, pensant que l’on va revenir aux carrosses et au servage. Mais ce sont souvent les mêmes personnes qui citent en exemple la réussite des pays d’Europe du Nord, lesquels fonctionnent fort bien avec des monarchies : la Suède, les Pays-Bas, le Danemark… Il faut dépoussiérer ces fausses idées, il faut crever l’abcès », indique Pascal Metzger.