Messe Louis XVI à l’église Saint-Eugène Sainte-Cécile - Le Daily Neuvième
Une messe ... pour Louis XVI à l’église Saint-Eugène Sainte-Cécile
Les 220 ans de la mort de Louis XVI ont été célébrés à la paroisse Saint-Eugène Sainte-Cécile, rue du Conservatoire, lundi 21 janvier à 19 h.
La messe qui célèbre la mort du roi Louis XVI a commencé. Les prières sont en latin. Environ 200 personnes se lèvent et s’agenouillent sur le magnifique requiem de Cherubini, chanté par le choeur de la Schola Sainte Cécile.
« En frappant le roi, on frappe aussi la famille », lance l’abbé Iborra dans son sermon, accusant le gouvernement actuel de diviser la société. Le chef de choeur, Henri de Villiers (qui n’a rien à voir avec Philippe, l’homme politique) acquiesce.
« Le président en France ne représente pas tout le monde. La vie politique en Espagne ou au Royaume-Unis ( deux monarchies constitutionnelles, NDLR) est plus apaisée.»
Une fumée boisée et épicée s’échappe de l’encensoir, balancé par un thuriféraire (qui sert la messe). Devant l’autel, un cercueil, ou plutôt un catafalque vide, est recouvert d’un drap et d’un coussin bleus avec des fleurs de lys.
« Sans roi, la France se délite »
« Sans roi, la France se délite. Une France des partis est une France divisée. Le roi représente et sert tous les Français », ajoute Jacques, 24 ans, qui nous conseille de jeter un oeil sur le site de l’Institut de la maison des Bourbons (créé par le duc d’Anjou, fils d’Alphonse XIII, qui aurait pu être roi de France).
« J’estime que le système monarchique est beaucoup plus humain que la République qui ne défend qu’argent et pouvoir. Le roi n’est pas lié à un mandat, il n’use donc pas de stratagèmes pour être réélu. »
L’assistance est bigarrée. « Il n’y a pas trop de gros réacs », sourit Pierre. Tous ne sont pas nobles ou d’un rang social élevé, assurent plusieurs fidèles. Certains sont même là un peu par hasard . « Je ne suis pas royaliste, affirme Vianney, venu ici rejoindre un ami. Mais je comprends maintenant leur position. »
Un parricide
Les termes de régicide et de parricide reviennent souvent. « La piété filiale me touche beaucoup. Mais je ne veux pas non plus me dissocier des révolutionnaires, car ce sont nos pères qui se sont battus pour la République », souligne le sous-diacre.
« C’était une très belle cérémonie, les gens priaient vraiment, continue-t-il. C’était très émouvant. J’ai pleuré à l’Absoute (prière pour le pardon des péchés du défunt à la fin de la cérémonie). »