Retour de la monarchie en France
Favorable ou non au retour de la monarchie en France ? Mais la question se pose-t-elle encore seulement, pour quiconque prend le temps d'examiner la genèse de la Révolution dite française, celle-là même qui enfanta la République ?
Comme l'a fort bien démontré Pierre Hillard, la chute de la monarchie est l'œuvre de la bourgeoisie financière, celle que tout esprit curieux et lucide connaît aujourd'hui sous l'expression d' « oligarchie apatride », celle qui s'ingénie à asservir l'ensemble des peuples en pillant sans état d'âme leurs richesses : « La France a perdu sa force vitale... en 1789. Notre pays disposait d’un atout majeur : l’indépendance du pouvoir royal par rapport au monde de la finance. Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s’est déclaré Assemblée constituante donnant officiellement le pouvoir au peuple, en fait la bourgeoisie d’affaires. Cette bourgeoisie française affairiste est désormais au pouvoir avec les ramifications directes vers Londres et la famille Rothschild. » (Pierre Hillard) La Révolution dite française n'a jamais été faite par le peuple ni pour le peuple, à telle enseigne qu'une des figures emblématiques de cette Révolution, Camille Desmoulins, dira en 1793 dans son "Histoire des Brissotins" : « Nous n'étions peut-être pas à Paris dix républicains le 12 juillet 1789 ».
Evincer le pouvoir royal était la condition nécessaire, l'étape incontournable à cette oligarchie pour avoir le champ libre, avec les résultats que l'on connaît aujourd'hui – une autre condition étant la mise en place d'une monnaie unique mondiale à la construction de laquelle nous assistons actuellement. Entre ses mains, le chef de l'Etat n'est plus qu'une marionnette, façade trompeuse, pantin désarticulé, vainqueur éphémère de la sempiternelle démagogie caractérisant les partis politiques, lesquels sont contraints d'en user pour capter l'électeur et conserver l'avantage sur leurs adversaires. Élu au suffrage universel qu'un de Gaulle a eu le malheur de graver dans le marbre – et qui peut-être convenait à sa personne, mais ne saurait être érigé en modèle –, le président de la République française ne dispose hélas plus d'aucune marge de manœuvre pour exercer les fonctions régaliennes indispensables à la préservation de notre pays, car doit sans cesse composer avec les lobbies en place s'il veut se donner toutes les chances d'être réélu cinq ans plus tard...
Le tristement célèbre clivage droite/gauche censé fracturer notre pays, n'est en réalité destiné qu'à entretenir la démocratie d'apparence, et constitue un simple épouvantail agité par les partis républicains qui ont, depuis belle lurette, compris tout l'avantage qu'il avait à diviser pour mieux régner, j'entends par là donner à croire à l'électeur qu'il existe des différences fondamentales d'approche dans la façon de mener notre pays, le balancier électoral faisant le reste... Rappelons que les Français étaient, à la veille de 1789 et en dépit d'une situation économique tendue, tous royalistes : point de vision "de gauche" ou "de droite", séparation purement artificielle initiée par cette fichue démocratie controuvée...
La République, c'est un cercle vicieux dont les moins vertueux usent et abusent, sous l'œil désormais désabusé du peuple ; la République, c'est une exacerbation de luttes intestines incessantes, une déconstruction sociale et économique, une désagrégation des services de santé et de justice, une incapacité crasse à défendre notre souveraineté, une allégeance aux puissances d'argent et, dernier soubresaut destiné à masquer tous les stigmates précédents, le comportement ouvertement belliqueux engageant la France sur des théâtres de guerre extérieurs sans qu'il y ait eu auparavant agression de notre pays.
Or redresser une France moribonde suppose d'avoir à sa tête un esprit indépendant de toute faction, de tout calcul partisan, et pas simplement un roi qui serait là pour le seul plaisir illusoire de revenir à un régime monarchique. Le seul système politique à même d'extraire notre pays de l'ornière mondialiste, est une monarchie ; monarchie dont il convient de ne pas avoir cette idée réductrice et partant, erronée, que l'école mensongère de la République a inculquée à dessein à des générations de jeunes esprits. Pour ma part, je plaide en faveur d'une monarchie "institutionnelle" : elle évite d'une part l'écueil de la « monarchie catholique de droit divin » qui s'apparente à la monarchie absolue ; d'autre part celui de la monarchie constitutionnelle d'opérette, celle-là même dont on peut d'ores et déjà redouter que les tenants du Nouvel Ordre Mondial, par Attali interposé, veuillent vendre aux Français afin de les berner une fois de plus – http://goo.gl/oMfAV
Par monarchie "institutionnelle" j'entends donc une monarchie pragmatique, forte, adaptée aux exigences du temps, consistant à avoir :
1. d'un côté un chef de l'Etat, le roi, non tributaire d'une quelconque échéance électorale afin de lui permettre d'exercer pleinement les tâches régaliennes qui lui incombent dans les domaines de la souveraineté, politique étrangère, santé ou encore justice. Actuellement, voyons-nous, élection après élection, un président de la République soucieux de défendre les intérêts d'une France forte et préservant l'harmonie sociale ? Ou assistons-nous depuis plusieurs décennies à une politique consistant à faire cyniquement allégeance aux lobbies financiers et sociaux, tout en poliçant toujours davantage notre société ? Le peuple se choisit un chef d'Etat, non pour ses réelles capacités à prendre en main le destin du pays, mais pour l'idée qu'il se sera forgée d'un candidat dont le seul mérite aura été de décrocher la palme démagogique.
2. d'un autre côté des citoyens qui, en votant chacun en fonction de leurs compétences et connaissances au niveau d'un terroir économique et/ou historique, disposent réellement de la capacité à agir et à sanctionner au niveau local. Ce sont en effet les citoyens de terrain qui sont les plus à même de déterminer leurs propres besoins et intérêts, en fonction des spécificités géographiques et économiques. Actuellement, voyons-nous les députés, une fois élus, défendre à l'Assemblée nationale les intérêts des citoyens de LEUR département ? Ou se contentent-ils, leur mandature durant, d'obéir docilement aux consignes de vote d'un parti auquel ils doivent leur siège ? Il n'y a pas ici une once de démocratie, car faits et gestes des représentants directs des citoyens ne sont en réalité jamais l'expression de la volonté de celles et ceux qui les ont élus.
C'est la juste mesure, viable, pérenne. Pour l'incarner, l'héritier naturel de la couronne de France : Louis XX. Le reste n'est qu'agitation stérile, délétère, vouée à l'échec.
Hugo Brémont