Royalisme : L'ennemi de mon ennemi...
Il est parfois intéressant de constater que certaines idéologies dangereuses peuvent, dans certains cas bien précis, apparaître au premier abord d’un étrange secours face aux excès consuméristes de notre ère. Ainsi pourra-t-on s’étonner de la teneur du rapport remis par Chantal Jouanno, sénatrice UMP au féminisme patenté, sur « les dangers de l’hypersexualisation » des petites filles, pointant du doigt les méfaits et excès de l’« industrie de la mode et des médias ». Ce rapport fait suite à la promesse (encore une…) automnale de la ministre Roselyne Bachelot d’une « Charte contre la sexualisation infantile », normalement prévue en Janvier.
Certaines mesures correctives de ce rapport peuvent même apparaître censées au premier abord : réhabilitation de l’uniforme dans certaines écoles, interdiction des concours « mini-miss » et autres interdiction pour les enfants de moins de 16 ans de poser et de devenir l’égérie de certaines marques, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui. « Let children be children » (laissons les enfants être des enfants) comme le disait le premier ministre britannique Cameron, et l’on ne peut qu’applaudir cette volonté apparente de préservation des jeunes générations des excès ravageurs d’industries peu scrupuleuses, la mode n’en n’étant qu’une infime partie.
Mais l’ennemi de mon ennemi n’est pas forcément mon ami, l’adage pouvant parfois se tromper. Recourir aux lobbys féministes, si puissants qu’ils soient, pour lutter contre les excès consuméristes est profondément dangeureux, car la véritable motivation de ces lobbys n’est pas un retour en grâce de ces valeurs morales et sociales que le bon sens exigeraient pour notre société. Loin s’en faut d’ailleurs, comme le dit la sénatrice elle-même : « Les premiers travaux menés ont porté sur la presse pour enfants et adolescents. On constate une dérive lancinante, un recul de la logique d’égalité femmes-hommes dont je n’avais pas conscience, et un retour extrêmement fort du clivage hommes-femmes. Il y a une image réductrice des femmes à qui on explique de nouveau que leur avenir se situe dans l’épanouissement familial […]. Dans ces revues, on peut trouver, par exemple, des menus complets à réaliser pour toute la famille et on leur conseille de ne pas faire d’études trop longues. Les féministes doivent se retourner dans leur tombe. A mon époque, on recherchait l’égalité avec les hommes.”
Cet apparent secours féministe n’est donc qu’une piteuse façade de morale et d’éthique qui cache les dangereux errements intellectuels d’une infime partie de « féministes » autoproclamés, ces adeptes de l’égalitarisme totalitaire et de la théorie nihiliste du Gender. S’il faut évidemment condamner les errements consuméristes et leurs dramatiques conséquences (morales et sociales) sur les jeunes générations, il faut tout autant se méfier des errements féministes qui apportent eux aussi leur lot de destruction sociale et de déliquescence morale.
Choisir entre le féminisme et le consumérisme, c’est choisir entre l’ « hypersexualisation » à la limite de la pédophilie et l’« asexualisation » mortifère et nihiliste. Entre la Peste ou le Choléra en fait.
Revenir à de saines bases morales et sociales, loin des préjugés et autres imbécilités propres aux esprits égarés, protéger nos enfants des dérives de cette « libération sexuelle » si chère aux féministes (et aux consuméristes d’ailleurs), enseigner objectivement et intelligemment ces intrinsèques complémentarités biologiques et sociologiques de l’homme et la femme, et non constamment les opposer et les monter l’un contre l’autre, comme une sorte de réminiscence socialiste du perpétuel combat entre le patronat et le prolétariat, voilà quelques pistes sérieuses pour redonner aux jeunes générations de réelles chances de se bâtir correctement et de devenir des adultes épanouis.
Source : http://franceroyale.e-monsite.com/blog/politique-francaise/l-ennemi-de-mon-ennemi.html